L’histoire du Vignoble de Beaumes de Venise remonte à 2 500 ans, alors que des marchands grecs remontent le Rhône et s'installent au pied des Dentelles de Montmirail pour y établir un comptoir marchand. Ce sont eux qui implantent la culture de la vigne dans cette région. Il est ensuite porté par la cour Pontificale d’Avignon avant d’être anéanti, au XIXe siècle, mais le phylloxera. Il faut ensuite attendre 1945 pour que la qualité des vins de Beaumes de Venise soit reconnue, par l’octroiement de l’Appellation d’Origine Contrôlée « Muscat de Beaumes de Venise ». Ce n’est qu’en 1957 que les vins rouges secs de l’aire géographique sont intégrés à l'appellation « Côtes du Rhône ». Il faut cependant attendre 2005 pour que l’Appellation d’Origine Contrôlée « Beaumes de Venise » soit reconnue.
Le vignoble de Beaumes de Venise couvre aujourd’hui 580 hectares au cœur et sur le versant sud du massif des Dentelles de Montmirail. On compte aujourd’hui quatre types de sols sur le terroir de Beaumes de Venise :
- Les sols issus de calcaires durs,
- Les sols de marnes jurassiques ou miocènes,
- Les sols du Trias, marneux ou argilo – limoneux,
- Les sols de molasses, sables et grès du miocène.
Ces terres profitent de conditions optimales pour une bonne maturité des raisins, alliant ensoleillement, pluie et mistral.
L’AOC Beaumes de Venise encadre très fermement la production de vin sur l’aire d’Appellation. Il est par exemple obligatoire d’avoir au minimum 60% du cépage principal qu’est le Grenache noir, qui apporte des notes de fruits rouges, d’épices et de réglisses au vin. Ce cépage sera assemblé avec des cépages complémentaires tels la Syrah, qui apportera couleur et complexité aromatique, ou le Mourvèdre, conférant bon potentiel de garder et des notes de fruits noirs, de truffes ou de sous - bois, mais aussi avec des cépages accessoires comme la Clairette, le Cinsault, le Carignan ou la Marsanne.
Pour l’AOC Beaumes de Venise, le respect de la nature est très important, c’est pourquoi il est formellement interdit de traiter ou de désherber chimiquement les parcelles, ou encore que les vendanges se font obligatoirement de façon manuelle. Également, les zones boisées ne figurent pas dans les délimitations parcellaires afin de protéger le paysage et l’environnement, mais également pour conserver les équilibres naturels et la biodiversité de la Vallée du Rhône.